lundi 24 septembre 2007


OTTAWA (Reuters) - Le Programme des Nations unies pour l'Environnement (Pnue) et le Canada se sont réjouis samedi de l'accord intervenu la veille au soir à la conférence qu'ils coorganisaient à Montréal concernant l'élimination anticipée des gaz HCFC nuisibles à la couche d'ozone.


L'accord, présenté comme "historique" par le Pnue, a été conclu par les 191 pays réunis à l'occasion du 20e anniversaire de l'adoption du protocole de Montréal sur la protection de la couche d'ozone.

Le Pnue - et les Etats-Unis - réclamaient l'interdiction de la production et de l'utilisation des hydrochlorofluorocarbones (HCFC) en 2020 au lieu de 2030 pour les pays industrialisés et en 2030 au lieu de 2040 pour les pays en développement.

Tous les gouvernements ont accepté de geler la production d'HCFC d'ici 2013. Les pays développés acceptant de la réduire de 90% avant 2015, en vue d'une suppression totale à l'horizon 2020.

Les pays en développement, avec une assistance financière non précisée, la réduiront de 10% pour 2015, de 35% d'ici à 2020 et de 67,5% avant 2025, avec pour objectif une suppression totale en 2030.

Utilisés dans des systèmes de réfrigération et de climatisation ou dans les mousses d'extinction des incendies, le HCFC ont remplacé les CFC (chlorofluorocarbures), interdits en 1987.

L'accord de Montréal constitue un "tournant" dans le combat international contre le réchauffement global, a estimé John Baird, ministre canadien de l'Environnement.

Il s'est félicité que la Chine, l'Inde et les Etats-Unis, qui ne sont pas tenus par les objectifs du protocole de Tokyo, aient signé l'accord, contribuant au succès de la conférence.

"Les gouvernements avaient une occasion en or de traiter du double défi du changement climatique et de la protection de la couche d'ozone et ils l'ont saisie", s'est pareillement félicité le directeur exécutif du Pnue, Achim Steiner.

Selon lui, l'accord permettra d'économiser à la planète plusieurs milliards de tonnes de gaz nuisibles.

La porte-parole de la Maison blanche, Dana Perino, a estimé que cet accord "représentait l'une des nouvelles actions internationales les plus significatives pour lutter contre le changement climatique".

Un groupe de travail a été constitué pour évaluer le coût financier de l'accord et remettra son rapport au début de l'an prochaine.